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Le réseau Bourgogne

Ce réseau a une longue histoire. Cela commence par une amitié. Celle nouée entre deux gamins de 12 ans : JMB et JPP. Je vous renvoie pour cela à la page dédiée.
Ce réseau fit l'objet d'un début de construction dans les colonnes de RMF (années 72-73). JPP songea à le construire dès son retour du service militaire (lettre du 10/01/84).
Avec 34 ans de retard sur lui (?) je me décidai à l'entreprendre dans la cave de la maison familiale. Le plan original de Michel Clément est respecté presque à la lettre, mais pour plus de confort j'ai ajouté 10 cm en longueur et en largeur : 1,90 m X 1 m devenant 2 m X 1,10 m. Remarquez aussi la bretelle au niveau supérieur : l'ajout d'un croisement simplifie considérablement le câblage. Que je regrette de ne pas partager cette trouvaille avec lui !



Important : C'est un réseau résolument «vintage», c'est-à-dire dans la norme de ce qu'on faisait dans les années 60-70. Il n'a donc aucune prétention à être réaliste et fera hurler certains puristes !
Voyons à présent la construction pas à pas :
Je commence par fabriquer une table de travail aux dimensions du réseau. Comme celui-ci sera constitué d'un cadre en tasseaux elle sera retirée plus tard pour plus de légèreté.
Quatre tréteaux feront une solide assise. Cette partie de la pièce est dévolue au train, avec une bonne dose de documentation acquise au fil des années.
Je n'ai pas pris de photos du cadre en tasseaux de 5X5. Tant pis, je passe directement à la feuille de contreplaqué de 8 mm posée sur le cadre. Moment exaltant où l'on commence à poser les éléments de voie en suivant le plan élaboré avec le logiciel Anyrail (publicité gratuite).
J'utilise le bon vieux truc du wagon marchandises doté d'une cale percée d'un trou laissant passer le crayon. Ainsi les limites du platelage sont dessinées et il n'y aura plus qu'à découper le contreplaqué à la scie sauteuse.
Le contreplaqué découpé laisse bien apparaitre le cadre et la table par dessous. Notez les évidements créés dans le cadre pour créer le relief négatif de la voie en impasse en haut à droite du plan.
Ça prend forme ! Des chandelles sont disposées verticalement pour passer du niveau 0 au niveau +8 .
Le platelage du niveau +8 est découpé et installé provisoirement sur des piles de livres pour voir. C'est la gare de Neuvy qui sera implantée au niveau 0, une vénérable production Jouef !
Il y a beaucoup de ponts sur ce réseau. Pour celui au premier plan qui enjambe l'entrée de la gare j'opte pour un modèle Roco qui fait pile la bonne longueur (30 cm).
Pour celui en S qui serpente au-dessus de la gare j'ai choisi un modèle Kibri qui a l'avantage de se courber à volonté selon le plan choisi. Son seul défaut est une stabilité très moyenne. Je décide de coller la voie dessus, elle participe ainsi à la rigidité de l'ensemble.
La pleine voie sera posée sur une réplique du vénérable ballast Mössmer produite par Noch. J'ai des souvenirs émus de mon adolescence avec ce ballast qui procure un moêlleux inégalé dans le fonctionnement des trains mais qui n'est pas d'un réalisme optimal (litote).
Ça y est, la pleine voie est posée. Ne pas oublier de réaliser les différentes coupures pour que les trains s'arrêtent, par exemple lorsque la position de l'aiguille ne correspond pas à la voie de circulation.
En ce qui concerne la gare principale la voie sera posée sur une feuille de liège de même épaisseur que le ballast mousse. D'ailleurs, dans la réalité, les voies en gare sont toutes au même niveau.
Les voies en gare sont posées. On a donc l'intégralité du tracé qui est en place. Mais les trains demeurent statiques : il n'y a encore aucun câblage !
Une tablette en contreplaqué est rajoutée pour accueillir le pupitre de commande composé de deux transformateurs traction, un transfo accessoires et différents contacteurs pour les aiguillages et les circuits indépendants. Tous ces éléments sont de marque Fleischmann : LA marque du train miniature qui a arrêté sa production HO en 2019. Je ne m'en suis pas encore remis. Le Covid à côté c'est de la gnognote.
Passons au câblage. Le réseau est entièrement mis sur champ pour pouvoir travailler commodément.
On voit bien le cadre ainsi que la route qui mène à la gare depuis un tunnel.
Le câblage est presque fini. Même un tracé simple implique une grosse quantité de fils. Il faut être rigoureux et adopter un code des couleurs strict. Les raccords sont soudés et les fils passent dans des attaches spécialement conçues par Noch.
On peut faire les premiers essais de circulation. J'ai peint la tablette du pupitre en noir pour faire plus sérieux.
Important : la pose des plaques latérales en contreplaqué de 3 mm qui délimitent le décor. Il ne faut pas se louper dans le calcul de la hauteur et le dessin du relief.
Toutes les plaques latérales sont posées ainsi que le principal mur de soutènement. Des plaques de maçonnerie Heki viendront l'embellir.
Il n'y a pas que des ponts ferroviaires. Il y a également un pont routier qui enjambe deux voies pour mener à la petite gare supérieure.
La voie qui relie le niveau 0 au niveau supérieur est partiellement sous tunnel. Dans du contreplaqué de 5 mm je découpe les différentes entrées.
Un pont en courbe comme celui-ci est toujours délicat à tracer. Je réalise des patrons en papier avant de découper la maçonnerie qui viendra pile poil s'insérer sous le platelage.
Pour les essais de roulage utiliser le matériel ayant le plus grand empattement comme cet autorail Electrotren. Les éventuels frottements seront rectifiés à la râpe au niveau des entrées de tunnel ou des abords de voie.
Bien sûr l'intérieur du tunnel est occulté avec du papier à dessin noir.
Le tunnel fini avec le dessus recouvert de papier kraft. J'ai oublié de le mouiller avec de la colle à tapisserie : c'est une erreur car il aura tendance à ployer sous le poids de la décoration... il faut penser à tout !
Pour figurer le terrain j'utilise une technique que je n'avais encore jamais employée : des bandelettes de carton sont collées au pistolet entre les différents platelages puis recouvertes de papier d'emballage trempé dans de la colle pour papier peint. L'ensemble sera recouvert de plâtre ou d'enduit spécial.
Les rochers sont moulés dans des empreintes en silicone de chez Noch. Leur taille est vaiée !
Ils sont collés à la paroi à l'aide d'un pistolet à colle. Les voies sont protégées avec du papier kraft.
Ils sont jointoyés entre eux avec du plâtre puis peints en gris. On commence aussi à floquer de l'herbe...
La gamme Heki «Decovlies» est vraiment idéale pour figurer un sol herbeux.
Je fabrique des buissons en massacrant de vieux arbres Faller usagés et en les recouvrant de Heki-flor.
Ça verdit ! Ne pas oublier de peindre le sol en vert ou en couleur terre au préalable. La colle Heki est idéale car moins liquide qu'une colle vinylique ordinaire.
Le mur extérieur du tunnel est simplement peint et patiné. Je trouve finalement que c'est plus réaliste que de coller une feuille de maçonnerie du commerce.
Au fond, un seul arbre bien disposé est plus réaliste qu'une forêt ! C'est une faute de débutant que de vouloir à tout prix caser une forêt qui, de toutes façons, ne sera pas réaliste à cause du manque de place.
Premiers essais d'implantation de la gare secondaire fabriquée par mon ami JPP.
Les quais sont fabriqués en matériau d'isolation à base de polystyrène de 6 mm d'épaisseur. J'en colle deux pour avoir la hauteur de 12 mm et je colle sur la tranche les pierres tracées dans du papier bristol au crayon gris. Pour le dessus j'étale une bonne couche d'acrylique grise et je saupoudre de sable fin.

À suivre...


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