Question n°62 - Sur la piste de bêtes ignorées - la 'cryptozoologie' au service d'Hergé
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mik (Adresse IP journalisée)
Date: 24/10/23 09:Oct
On le sait, Hergé portait un intérêt tout particulier à la 'cryptozoologie', citant volontiers le spécialiste en la matière, son ami le belge Bernard Heuvelmans. Sans doute pour de bonnes raisons, qui pourraient aller 'plus loin' que le yéti du 'Tibet', et remonter à une pré-histoire, une histoire qui précède celle de Tintin.
Ainsi le lépidoptère géant d'un autre temps ('Etoile mystérieuse'), l'inouïe 'Licorne' ('Secret' +'Trésor de Rackham le Rouge'), et l'étonnant 'dragon' du 'Lotus bleu', évoqué ici.
Ce dragon peut être incarné de manière 'enfantine' par le fossile du 'diplodocus gigantibus' de l'ère jurassique ('Sceptre d'Ottokar', p.34-C1), sans doute assez personnel puisque 'Jura' ='Georges' en croate, la langue précisément évoquée par maints dessins dans le même album.
Parmi les os particulièrement nombreux du diplodocus, son radius -ou son cubitus- subtilisé par Milou est échangé entre plusieurs chiens (=croate 'pas' ='step' anglais ='létra' hongrois, avatar de la 'lettre' espagnole ='letra'), comme pour insister de manière 'enfantine' sur la présence de 'multiples avatars' ('Soviets', case 1) d'écriture, c'est-à-dire de plusieurs 'procédés trans-culturels', issus de plusieurs nomenclateurs parmi ceux qui forment les dizaines de 'chapitres' de l'immense 'supernomenclateur' virtuel et multiculturel mobilisé par Hergé pour le cryptage de Tintin.
L'unique petit 'doigt' (='digit' anglais) du 'dragon', présent à sa naissance en 1936, son 5e 'doigt' opposé au pouce de la patte arrière droite, disparu dans les années 1970, évoque implicitement l'avatar utile 'digit' ='chiffre' anglais, laissant entendre que le dragon 'chiffré' pourrait receler une clé de lecture permettant, via la méthode heuristique, celle du 'meilleur choix' chère à Hergé, celle qui permet d'avancer et d'aller 'plus loin' dans le 'Chiffre' imaginé par le petit Georges (voir 'Eurêka ! - Haddock sorti de son piège de racines', question n°61).
Le 'doigt' surnuméraire du dragon pourrait être associé à un 'procédé trans-culturel' (Q.27 sqq.) insoupçonnable car resté longtemps masqué, puisque ce petit 'doigt' (='pink' mystère), disparu dans les années 1970, revient en 2017 sous la forme de l'avatar du teint 'rose' (='pink' anglais) assigné aux 'nouveaux Soviets' (Q.61), parus 34 ans après la mort d'Hergé, de manière posthume et inattendue, mais sans doute longuement préméditée par Tournesol avec son Supercolor-Tryphonar, l'invention miracle qui précisément 'restitue les couleurs' d'images en 'noir et blanc' ('Bijoux', p.48-B1B3).
Un tel 'doigt' peut-il émaner de "l'Inconscient" de l'auteur, d'un tiers, de son imprimeur ?
Le teint 'rose' des 'Soviets' fait écho au 'rosë' albanais ='canard' (='drac' gaélique), une métamorphose qui concerne implicitement le 'dragon' (='drac' catalan), reflet du diable (='drac' roumain), incarné par les 'Soviets' au teint rose et par le couple diabolique vêtu de rose (Q.55), tandis que leur avatar 'drac' avec hacek ='épine' =[sumba] est essentiel à 'sumbang', le secret sondonésien dit par le fétiche arumbaya (Q.53).
C'est là un procédé 'enfantin' qui révèle 'à froid' l'étrange lien entre l'auriculaire (='pink') du dragon de 1936 et le teint rose (='pink') des 'Soviets' de 2017, au comportement 'naturel' violent omniprésent et quasi atavique, d'avatars du couple familial diabolique et 'rose'.
La patte du dragon du 'Lotus bleu' 'chiffrée' semble menacer Tintin, non sans raison puisque le 'dragon' (='drac' catalan) est un avatar du 'diable' (='drac' roumain) et du couple maléfique, comme tant d'autres avatars dissimulés dans Tintin (Q.47+Q.48+Q.60, etc.), qui font partie des nombreux 'échos illustrés' du message à répétition des leitmotivs d'Hergé.
Ce message obsessionnel, on le devine notamment dans l'échange entre Tintin et Haddock, à la fin des 'Bijoux': "Cela va sans dire ...Mais cela va encore mieux en le disant ... Et même en le répétant" (p.62-A2A3), qui laisse entendre une répétition infernale et mörtelle, révélée par la cryptanalyse de la martingale d'Hergé et de sa grille d'avatars, prévus afin de s'assurer que son message inaudible, indicible, 'invisible' et totalement indigeste d'enfant victime et massacré soit traduit, transmis, et finisse par arriver un jour à bonne destination sans être totalement perverti.
C'est sans doute ce terrible message qui motive la très lente et prudente divulgation officielle en cours depuis des lustres, une divulgation 'invisible' car confinée aux images, comme le secret du Tintin d'Hergé, et comme peut le constater tout lecteur qui sait que ...'le diable se cache dans les détails' (Q.48).
'La vengeance est un plat qui se mange froid' ('Picaros', p.48-A1 +Q.52), déclare à juste titre un spécialiste des procédés trans-culturels, le militaire 'bordure' Sponsz, dont le nom reflète l'avatar néerlandais 'spons' ='éponge' =espagnol Esponja, miroir du 'champignon' allemand 'Schwamm', écho du 'seta' espagnol ='cèpe', avatar du sondonésien 'seta' ='8', le '8' du désamour, comme le révèle la grille stéganographique d'Hergé (Q.53), étayé par le '8' allemand (='acht', avatar de 'Acht' ='ban', 'interdit') pas très propre du cachot allemand où Tintin est enfermé ('Soviets' p.3-C2), un n°8 mis au net et calligraphié en italique dans l'édition numérique anglaise colorisée de 2017, conformément aux 'procédés trans-culturels' hergéens.
Certes parfois un peu 'capillotractés', tous les avatars hergéens -texte et dessin- se corroborent mutuellement, tout comme les mots d'une grille de 'mots-croisés' tiennent ensemble grâce aux cases noires, qui font office de 'nulles' ='sifr', d'où une sorte de 'Chiffre' littéraire, apprécié par Tintin lui-même ('Picaros', p.23-A1).
Introduction à la question n°62:
Deux langues -parlées par Hergé- peuvent expliquer l'étrange métamorphose du 'rose' (='pink' anglais), quand le 'petit doigt' (='pink') du dragon du 'Lotus' de 1936, disparu dans les années 1970, réapparaît sous la forme d'un avatar clairement visible, le teint 'rose' réservé aux 'Soviets' de l'édition colorisée en 2017.
Ce subtil procédé de bascule trans-culturelle est encore une tentative 'enfantine' du petit Georges, martyrisé par ses proches, de se faire encore entendre depuis outre-tombe, de se reconstruire et de tenter de sauver son honneur plutôt que la réputation d'une tintinologie d'un autre siècle, de conception immaculée et toute-puissante, dont l'inquiétante passivité évoque possède toutes les 'qualités' des singes du proverbe: cécité et surdi-mutité (Q.51 sqq).
Autrement dit, qui préfère un silence assez pitoyable, sinon sordide, un jeu de dupes propre à empêcher de faire connaître la réalité du témoignage secret d'Hergé (voir 'L'étrange affaire de 'Mr Hyde'), comme s'il n'y avait pas déjà assez d'obscurantisme et de marasme moral dans ce bas monde.
Un monde où les croyances dominent les connaissances, et dans lequel faire entendre sa petite voix d'enfant est assez vain, quand c'est auprès d'un cénacle négationniste abreuvé et nourri aux seules 'sciences humaines', pourtant récusées par Hergé, quand il parle d'un 'autre moyen' de parler de Tintin, et quand il évoque une "autre science" dans 'Vol 714' (p.45-B1B2).
Quand elles déshonorent l'Homme -ou ne font pas honneur à Hergé-, les sciences dites 'humaines' portent bien mal leur nom: avec une 'affaire' étroitement familiale comme celle du petit Georges, complaisance vaut complicité, complicité coupable (voir sujet 'Tchake').
Bien sûr, tout ceci ne concerne pas les amis du Tintin d'Hergé, qui ne peuvent perdre ni leur âme, ni leur bon sens, ni trahir le grand Hergé et prétendre lire son Tintin en le dénaturant et en l'effaçant, ce qui serait une insulte à son intelligence.
Question n°62, bien sûr 'enfantine':
De quel 'chapitre' du 'supernomenclateur' hergéen provient le mot 'pink', quand il signifie 'petit doigt' ?
Question complémentaire:
Le 'dragon', incarnation du 'diable' (Q.61), peut aussi être lu d'une autre manière 'enfantine', révélant alors un 'chapitre' important du 'supernomenclateur' hergéen, également dessiné (Q.57).
De quel 'chapitre' s'agit-il?