Je confirme la première impression que j'avais exprimée sur le chat, le dossier de jmb sur la découverte de la musique est passionnant.
Bien que « fan » de musique dite « classique » depuis l'adolescence, je dois avouer que j'ai appris beaucoup de choses à la lecture (et à l'écoute) de ce dossier. En particulier, je sais maintenant ce qu'est « un pont ». Chose étrange, je ne m'étais jamais interrogé sur la manière avec laquelle un compositeur gérait la modulation à l'intérieur de sa composition. De même, je n'avais jamais perçu qu'il puisse exister autant de modulations dans un morceau. Ceci est à l'origine d'une question que je me pose désormais : qu'est-ce qui fait que l'on intitule une oeuvre avec une tonalité ?
je suppose que jmb va me répondre qu'il s'agit de la tonalité principale de l'oeuvre. Mais qu'en est-il lorsque les modulations représentent à elles seules la majorité de la composition...

L'autre enseignement que j'ai tiré personnellement de la lecture de ce dossier, est un début d'explication de l'affinité que j'ai avec les oeuvres de tel ou tel compositeur.
Je m'explique : à l'analyse « en temps réel » de l'oeuvre que fait jmb, je me suis rendu compte (en simplifiant, voire en caricaturant) de la « sophistication » des compositions de Brahms et Hindemith, alors que celle de Mozart et dans une certaine mesure celle de Beethoven ètaient « relativement » plus simples (je le répète, je simplifie à l'extrême). Or, ce sont vers ces deux compositeurs que vont largement mes préférences. Je serais tenté d'y voir une relation de cause à effet... À ce sujet, j'ajouterai à l'analyse de jmb que les silences « soudains » qui caractérisent les oeuvres de Beethoven, ont la faculté de maintenir l'attention de l'auditeur : « tiens, pourquoi ça s'arrête ? ». Je me trompe peut-être, mais je pense que Beethoven a été un des premiers à utiliser cette dramatisation de la composition, qui a ensuite été reprise par de nombreux compositeurs.

En ce qui concerne les compositeurs présentés, je suppose que la présence de Hindemith après Mozart n'est pas fortuite...

Dernière petite précision à tous les SAPBMnautes qui n'auraient pas encore parcouru ce dossier, en ce qui me concerne j'ai écouté des morceaux au moyen d'un casque audio (un bon, je précise), je pense que l'on perçoit mieux les nuances.

Maintenant désolé (lol), cher jmb : à quand le prochain ?

Superbe ton dossier jmb !...
Pour l'instant je n'ai eu le temps que de le lire et l'écouter " en diagonale ",
mais cela m'a donné la grande envie de me poser dès le début des vacances de Noël pour mieux en profiter !

Merci pour vos encouragements, je pense que les prochains sujets seront la fugue et la variation : il y a de quoi faire !
Oui dofero l'indication de la tonalité est un héritage du classicisme mais qui a été assez vite "dévoyée" par ces insolents de Romantiques ! Par ex il y a une ballade de Chopin qui se termine dans un autre ton que le ton de départ... et que dire des sonates de Schubert... mais en général une oeuvre commence et se termine par le ton de départ. Pendant un demi-siècle l'autre pôle tonal de l'oeuvre était la dominante (située à la quinte sup. de la tonique) mais bien vite les compositeurs ont fait voler cela en éclat, en particulier le sus-nommé Schubert.
Bref, tout cela est passionnant et a de quoi alimenter quelques centaines de dossiers... (vivement la retraite)
Pour les exemple musicaux j'ai scanné le livre de J.J.Rapin : ça m'a économisé du temps, d'où le choix de certains morceaux. Je me suis servi pour Coriolan d'un vénérable livre de Paule Druihle, qui rappellera bien des souvenirs aux écoliers du siècle dernier (lol)...
Je recommande le casque effectivement pour écouter tout ça !
A+
JMB

Quelques compléments au sujet de ce dossier.

En ce qui concerne la traduction de « Eine kleine Nachtmusik », je ne résiste pas à vous faire part de celle qu'en avait faite une fois ma chère et tendre : « une musique de petite nuit »...^^
Lapsus dont l'origine serait peut-être à chercher dans ma vie d'insomniaque...

C'est d'ailleurs parmi un de ces « blancs » de cette nuit que j'ai repensé au dossier de jmb, et en particulier à sa présentation de la sophistication des compositions romantiques et modernes.
Je mettais cela en parallèle avec l'oeuvre de mon chouchou : Vivaldi.
Si vous allez sur mon site et que vous écoutez l'extrait du concerto pour deux mandolines, deux violons, deux théorbes, deux salmoes RV 558, vous vous rendrez compte qu'en simplifiant la construction est la suivante : exposition du thème (unique) par le tutti de l'orchestre, exposition du thème par chacun des groupes d'instruments, réexposition du thème avec variations (j'anticipe sur les prochains épisodes !) par l'orchestre puis par chacun des groupes d'instruments... Terminé...

Tout cela pour dire que la musique est un vaste monde, un très vaste monde et que nous n'aurons jamais fini de l'explorer...


En pièce jointe: illustration du dossier...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/12/08 09ec par dofero.

@dofero : est-ce que je peux marcher sur tes plate-bandes ? Je pense à un dossier sur la musique descriptive avec en particulier les 4 Saisons ! Je le fais en ce moment avec mes 5ème (sic)...

No problem !
De plus mon site est à ta disposition même pour tes élèves !!! p^^

@ Jmb et Dofero... Un petit clin d'Oeil du Chat !