Bienvenue sur ma page Beethoven. Vous y trouverez, progressivement, tous ses opus joués à 4 mains selon le principe du «re-recording». Pour des précisions supplémentaires voyez l'annexe en bas de page.
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L'œuvre pour piano à 4 mains de Beethoven est réduite à la portion congrue : la présente sonate, 3 marches op.45 et... c'est tout. En fait de sonate c'est plutôt d'une sonatine qu'il s'agit. Son seul intérêt est la préfiguration, au début, du fameux thème de la Cinquième ! Elle a aussi une valeur sentimentale considérable en ce qui me concerne, car elle rime avec mes débuts au piano et les premiers 4 mains avec ma mère...
[11] Sonate pour piano à 4 mains en ré majeur op.6 Allegro molto - Rondo : Moderato
Enfin une œuvre avec orchestre ! Notre patience est récompensée car elle sonne avec éclat, en particulier grâce à un pupitre de vents très actif. Je ferai la même remarque que pour l'opus 1 : le mouvement lent est d'une beauté confondante... Pour la petite histoire c'est, chronologiquement, le deuxième concerto pour piano de Beethoven mais celui en si bémol sera publié après sous le numéro d'opus 19. Cadences de Moscheles.
[27] Concerto pour piano n°1 en ut majeur op.15 Allegro con brio - Largo - Rondo : Allegro scherzando
Le premier lied publié par Beethoven. On peut traduire le titre par «À l'espérance». Texte de Christoph August Tiedge. Il fera l'objet d'une deuxième version (op.94).
[54] Lied «An die Hoffnung» op.32
Là aussi c'est une première fois : un recueil de six variations sur un thème original, alors que la tradition était plutôt d'emprunter le thème d'un auteur à la mode, généralement un air d'opéra. On remarque ici la grande diversité tonale des variations. J'ai une tendresse particulière pour cette œuvre.
[56] Variations pour piano op.34
Plus amples que les précédentes il s'agit de 15 variations sur le futur thème de l'Héroïque qui a tant obsédé Beethoven puisqu'on le trouve également dans les Créatures de Prométhée et dans une Danse Allemande. Le tout est clôturé par une fugue. Remarquez comme la coda qui suit sera quasiment décalquée dans la future symphonie !
[57] Variations pour piano «Eroïca» op.35
Il s'agit d'un arrangement de son populaire Septuor op.20 pour piano, violon (ou clarinette) et violoncelle. La musique étant identique nous vous y renvoyons.
[60] Trio pour piano, violon et violoncelle en mi bémol majeur op.38
L'une des rares œuvres pour orgue de Beethoven. Dans l'esprit du Ricercar ces deux pièces explorent le cycle des 12 tonalités avant de revenir au point de départ. Comme il n'y a pas de partie de pédalier elles peuvent facilement se jouer au piano.
[61] Deux Préludes pour orgue op.39 Prélude I - Prélude II
Il s'agit d'un arrangement de la Sérénade op.25 pour flûte, violon et alto. Nous vous y renvoyons.
[63] Sérénade pour flûte et piano en ré majeur op.41
OPUS 42
Comme l'œuvre précédente il s'agit d'un arrangement, en l'occurrence de la Sérénade op.8 pour trio à cordes. Opération purement commerciale donc.
[64] Nocturne pour piano et alto en ré majeur op.42
Il s'agit de l'unique ballet de Beethoven, intitulé «Les Créatures de Prométhée», d'après Goethe. Seule l'ouverture a fait l'objet d'une transcription pour piano à quatre mains.
[65] Les Créatures de Prométhée op.43
Ouverture
- Introduction : La Tempête (Allegro non troppo)
- N°1 : Poco Adagio
- N°2 : Adagio, Allegro con brio
- N°3 : Allegro vivace
N°4 : Maestoso, Andante
- N°5 : Adagio
- N°6 : Un poco Adagio, Allegro
- N°7 : Grave
- N°8 : Allegro con brio, Presto
- N°9 : Adagio, Allegro molto
N°10 : Pastorale (Allegro)
- N°11 : Andante
- N°12 : Maestoso, Adagio, Allegro
- N°13 : Allegro
- N°14 : Andante, Adagio, Allegro
N°15 : Andantino, Adagio, Allegro
- N°16 : Finale Allegretto, Allegro molto
Il s'agit d'une cantate, pour voix et piano, sur un texte de Friedrich von Matthisson. C'est une œuvre ancienne, contemporaine des premiers opus. La transcription pour 4 mains est de Czerny.
[68] Cantate «Adelaïde» op.46
L'avant-dernière sonate pour piano et violon de Beethoven. C'est l'entrée de plain-pied dans ce qu'on appelle la «deuxième manière». Il y a une impatience, voire une rage, dans cette œuvre qui nous montre que l'Appassionata n'est pas loin. Les critiques de l'époque y voyaient une musique «barbare» ! Pas faux... En tout cas, le dénommé Kreutzer n'a pas voulu la jouer !
[69] Sonate pour piano et violon n°9 en la mineur op.47 «À Kreutzer» Adagio sostenuto, Presto - Andante con Variazioni - Presto
Encore une œuvre de jeunesse : 8 Lieder sur des textes de différents auteurs : Claudius (1*) Sophie Mereau (2) Ueltzen (3) Goethe (4 et 7) Bürger (5 et 8) et Lessing (6).
*
Je vous fais grâce des 14 couplets : je n'en joue que 4 !
Beethoven ressuscite le concerto grosso baroque, un trio d'instruments (ici le piano, le violon et le violoncelle) dialoguant avec le ripieno. Dire que c'est une totale réussite serait exagéré : on peut lui préférer les Concertos Brandebourgeois !
[80] Triple Concerto en ut majeur op.56 Allegro - Largo - Rondo alla Polacca
Ce concerto atteint le sublime dans son atypique deuxième mouvement. Très bref, il tient à la fois du mouvement lent et de l'introduction lente comme dans la sonate Waldstein. Ce dialogue entre le soliste et l'orchestre est poignant, chacun essayant de convaincre l'autre. En outre on remarquera dans le premier mouvement l'omniprésence de la cellule mélodico-rythmique de la cinquième... Cadences de Johannes Brahms
[82] Concerto pour piano n°4 en sol majeur op.58 Allegro moderato - Andante con moto - Rondo : Vivace
Une série de trois quatuors dédiés au comte Rassoumovsky. C'est un pas important dans l'histoire de ce genre. Beethoven invente une écriture spécifique pour le quatuor, son langage harmonique s'infléchit : les générations futures en feront leur miel. Remarquons l'atypique scherzo du premier ainsi que le bouleversant mouvement lent... des trois !
Le final du troisième est certainement le morceau le plus difficile que j'ai eu à enregistrer jusqu'à présent.
La plus belle page pour violon et orchestre avec le Poème de Chausson (c'est mon avis et je le partage !). La comparaison avec le concerto pour piano op.58 quasi-contemporain est instructive : Beethoven opte pour une simplification drastique de la partie d'orchestre, qui sert d'écrin au violon. Ce n'est pas non plus le même rapport au soliste. Les violonistes doivent évidemment prendre garde de ne pas en faire des tonnes ! Cadences de Jean-Marc Bouillet
A l'appui de ce que je dis plus haut on sait qu'il existe une adaptation pour piano et orchestre de ce concerto due à Beethoven lui-même. Elle est si peu convaincante que je joue bien sûr la version originale !
Une ouverture destinée à accompagner une pièce de Joseph von Collin. Pour l'analyse détaillée je vous renvoie à la rubrique Dossiers -> Musique -> La forme sonate.
[88] Coriolan op.62
OPUS 63
Il s'agit d'un arrangement du Quintette à cordes op.4 (qui est lui-même un arrangement de l'octuor op.103 !). Prière de vous reporter à cet opus.
[89] Trio pour piano violon et violoncelle en mi bémol majeur op.63
OPUS 64
Autre arrangement - cette fois du trio à cordes op.3 - pour piano et violoncelle. Nous vous y renvoyons.
[90] Sonate pour piano et violoncelle en mi bémol majeur op.64
Que dire ? L'œuvre musicale la plus célèbre de l'histoire de l'humanité fut créée le 22 décembre 1808 à Vienne. Le concert comportait en outre la Symphonie Pastorale, le Concerto pour piano n°4, la Fantaisie pour piano, chœurs et orchestre, l'aria «Ah perfido», des extraits de la Messe en ut majeur et des improvisations de Beethoven ! Et dire qu'aujourd'hui on donne des concerts de 1h10 pour ne pas lasser le public...
[93] Symphonie n°5 en ut mineur op.67 Allegro con brio - Andante con moto - Allegro - Allegro, Presto
On sait que Beethoven a rajouté des sous-titres explicatifs, respectivement : Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne, Scène au bord du ruisseau, Joyeuse assemblée de paysans, Orage - Tempête, Chant pastoral - Sentiments joyeux et reconnaissants après l'orage.
La troisième des cinq sonates pour piano et violoncelle. C'est la plus connue, la plus jouée et aussi la plus équilibrée. En écoutant son scherzo je ne puis m'empêcher de penser au film de Truffaut «La mariée était en noir»...
NB : Cette œuvre marque le mitan de mon épopée puisque ce cher Ludwig nous a laissé 138 numéros d'opus...
L'unique opéra de Beethoven. Je ne m'étendrai pas sur sa genèse compliquée qui s'étala sur plus de dix ans. Son succès fut mitigé et je crois que la raison essentielle est son caractère anachronique. En effet, lorsque l'œuvre est créée Beethoven a derrière lui des œuvres comme l'Appassionata ou la Cinquième Symphonie. Or, le style général de cet opéra est encore très «Da Ponte-Mozartien»... à l'exception de l'épisode de l'accession des prisonniers à la lumière qui est du Beethoven pur jus.
[99] Fidelio opéra en deux actes op.72
Oserais-je dire que c'est l'une des œuvres les plus faibles de Beethoven ? J'ose ! Le thème connaîtra une certaine postérité en tant que Marche Turque des «Ruines d'Athènes» opus 113.
[103] Variations pour piano op.76
Un OVNI. En fait, cette œuvre a été composée exprès pour le concert-fleuve du 22 décembre 1808 (voir opus 67). Elle réunit donc tous les dispositifs utilisés : le piano, l'orchestre et les voix. Le résultat est-il entièrement convaincant ? Bof...
[107] Fantaisie pour piano, solistes, chœur et orchestre en ut mineur op.80
Une musique de scène pour accompagner le drame de Goethe. L'ouverture célébrissime a occulté le reste, certes d'un moins grand intérêt.
[112] Egmont op.84
Un oratorio composé 10 ans avant sa publication. Il y a deux grandes parties : les trois premiers numéros montrent Jésus dialoguant avec Dieu et les trois suivants dépeignent son arrestation. Certains passages annoncent son futur opéra Fidelio tandis que la toute fin nous fait penser à la Cinquième...
[113] Le Christ au Mont des Oliviers op.85 Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4 - Partie 5 - Partie 6
Une curiosité : l'unique Polonaise de Beethoven, même s'il y a deux précédents avec la Sérénade op.25 et le finale du Triple Concerto.
[117] Polonaise pour piano en ut majeur op.89
Une sonate de transition qui précède les fameuses «dernières sonates de Beethoven» devant lesquelles tout pianiste doit se mettre à genoux. Elle fait partie de la short list des sonates en deux mouvements.
[118] Sonate pour piano n°27 en mi mineur op.90
Une œuvre grand-guignolesque avec force trompettes, tambours et hymnes patriotiques. On remarquera à la fin de la bataille le «Malbrough s'en va-t-en guerre» au ralenti et en mineur : il symbolise les Français qui se sont pris la pâtée ! Il est sidérant de constater que cette chose a eu plus de succès à sa création que la 7ème symphonie donnée lors du même concert...
[119] La Victoire de Wellington op.91 La bataille - La symphonie de victoire
Une symphonie dans l'ombre de sa grande sœur. Beethoven retrouve le menuet abandonné dès la deuxième symphonie (est-ce de l'ironie ?) et s'amuse dans le premier mouvement à faire musarder son second thème sur des harmonies improbables... Du reste, dans sa correspondance, il estime cette symphonie plus riche que la précédente. Harmoniquement il a raison...
[121] Symphonie n°8 en fa majeur op.93 Allegro vivace e con brio - Allegretto scherzando - Tempo di Menuetto - Allegro vivace
Une suite enchaînée de 6 lieder sur des poèmes d'Alois Jetteles. Ce n'est pas vraiment un cycle au sens schubertien du terme même si cette œuvre est souvent présentée comme le premier cycle de l'histoire... Je joue la transcription pour 2 mains de Liszt, qui est étonnamment fidèle et respectueux quand il s'agit de Beethoven (on ne peut pas en dire autant des autres !).
[126] 6 lieder «An die ferne Geliebte» op.98
Beethoven n'était pas un fétichiste des nombres : son opus 100 est un minuscule lied d'une page ! Il s'intitule «Merkenstein» sur des paroles de Rupprecht. Je joue 4 strophes sur 6.
[128] Lied op.100
Une fois n'est pas coutume : Beethoven utilise à la fois l'allemand ET l'italien pour les sous-titres. Ici on a : Etwas lebhaft und mit der innigsten Empfindung - Lebhaft, Marschmäßig - Langsam und sehnsuchtvoll - Geschwinde, doch nicht zu sehr, und mit Entschlossenheit. Ouf !
Il s'agit d'un octuor pour vents composé en 1792. Nous vous renvoyons à sa transcription pour quintette à cordes op.4.
[132] Octuor pour vents en mi bémol majeur op.103
OPUS 104
Là aussi encore un arrangement, en l'occurrence du troisième trio de l'opus 1 transcrit pour quintette à cordes.
[133] Quintette à cordes en ut mineur op.104
Cette œuvre alimentaire a été commandée à Beethoven par l'éditeur écossais Thomson. Ses desiderata sont amusants : «Vous devez écrire les variations dans un style familier, facile et quelque peu brillant; en sorte que le plus grand nombre de nos dames puisse les jouer et les goûter»... Nul doute que certaines d'entre elles ont dû être effarouchées par l'écriture pianistique de Beethoven !
On remarquera dans certaines variations les Diabelli qui pointent le bout de leur nez...
Pour le mouvement lent Beethoven ajoute : «Appassionato e con molto sentimento».
Quant au Largo qui introduit le final de nombreux changements de tempo viendront émailler ce prélude à la fugue.
Dans la continuité de l'opus 105, à ceci près qu'en plus d'airs écossais il y a aussi des airs russes (3 et 7) et tyroliens (1 et 5). La partie de flûte est toujours aussi minimale et quasi ad libitum.
Mention spéciale pour le n°5 qui pourrait être signé Max Reger !
Encore une commande de l'éditeur Thomson. Il faut savoir que Beethoven a écrit plus d'une centaine d'arrangements d'airs britanniques pour voix avec accompagnement de piano, violon et violoncelle. Cet opus 108 est un peu la partie émergée de l'iceberg...
J'ai consacré mon émission «La musique est à vous» du 4/2/2023 sur ces airs populaires. Pour l'écouter cliquez ici.
Pour le dernier mouvement uniquement Beethoven emploie l'allemand en plus de l'italien : «Gesangvoll, mit innigster Empfindung» c'est-à-dire Chantant, avec le sentiment le plus intime.
«Mer calme et heureux voyage» est le titre en français de cette cantate sur un texte de Goethe, qui était musicien comme moi je suis archevêque... La structure suit le titre : un Poco sostenuto suivi d'un Allegro vivace.
[141] Cantate «Meeresstille und glückliche Fahrt» op.112
De dix ans antérieure aux dernières sonates c'est ce qu'on appelle une «œuvre de circonstance» plutôt oubliable s'il n'y avait la célèbre marche turque (voir op.76)...
[142] Les Ruines d'Athènes op.113
Ouverture (Andante con moto – Marcia moderato – Allegro ma non troppo)
- N°1 : Chœur « Tochter des mächtigen Zeus »
N°2 : Duo « Ohne Verschulden »
- N°3 : Chœur des Derviches « Du hast in deines Armels Falten »
- N°4 : Marche turque (vivace)
N°5 : Musique de scène avec récitant
- N°6 : Marche avec chœur « Schmuckt die Altäre »
- N°7 : Chœur « Wir tragen empfängliche Herzen »
- Air du grand-prêtre « Will unser Genius »
- N°8 : Chœur final « Heil unserm König ! »
Pour des raisons commerciales Beethoven attribue un numéro d'opus à la Marche avec chœur des «Ruines d'Athènes» alors que l'opus précédent est dévolu à la seule ouverture.
[143] Marche avec chœur op.114
Le titre en français est «Jour de fête». C'est une œuvre commandée par la Philharmonic Society de Londres (toujours les liens entre Beethoven et l'Angleterre !) comme les opus 113 et 117.
[144] Ouverture «Namensfeier» op.115
C'est, typiquement, un ensemble d'opéra (3 voix et orchestre) composé d'après un texte de Niccolò Bettoni intitulé «Tremate, empi, tremate». Une œuvre contemporaine des opus 30 et 31.
[145] Trio pour soprano, ténor et basse op.116
On connaît l'histoire : le compositeur et éditeur Anton Diabelli veut faire une œuvre collective et commande à plusieurs compositeurs (dont Schubert) une variation sur l'une de ses valses. Beethoven se pique au jeu et lui en livre trente-trois... Ce monument est aussi un clin d'œil aux Variations Goldberg de Bach.
[149] Variations Diabelli pour piano op.120
Une œuvre qui rappelle le Chant élégiaque op.118. Un climat de douceur avec à la fin un curieux solo de violoncelle. Le texte est de Friedrich von Mathisson et s'intitule «Die Flamme lodert».
[151] «Opferlied» pour soprano, chœur et orchestre op.121b
Cette œuvre monumentale occupa Beethoven pendant cinq ans. Il a noté sur la partition, à propos du Kyrie : « Vom Herzen Möge es wieder zu Herzen gehen » (Venu du cœur Puisse-t-il retourner au cœur). Il la considérait comme sa plus grande œuvre.
Entre autres pépites le solo de violon du Sanctus...
La maison en question est en fait un théâtre dont le directeur a commandé ce morceau à Beethoven pour l'inauguration en 1822. D'après ses dires notre compositeur s'est inspiré de Haendel. C'est vrai que l'ensemble sonne de manière grandiose...
[154] Ouverture «Consécration de la maison» op.124
Une innocente mélodie intitulée «Der Kuß» (Le Baiser) sur un texte de Christian Felix Weiße. Sur la partition Beethoven indique Allegretto Mit Lebhaftigkeit, je doch nicht in geschwinden Zeitmassee, und scherzend vorgetragen.
[158] Arietta op.128
Une pièce de 1795 dont le titre complet est «Rondo a capriccio», avec l'indication de tempo all'ungharese, quasi un capriccio. Il confine à la plaisanterie musicale d'autant plus que Beethoven a noté sur sa partition Leichte Kaprize (caprice léger) !
[159] Rondo pour piano en sol majeur op.129
Le mouvement lent est marqué «Heiliger Fankgesang eines Genesenen an die Gottheit, in der lydischen Tonart». Je fais confiance à vos souvenirs d'école...
Annexe Quelques chiffres...
Il y a quelques 138 numéros d'opus à enregistrer... Mais comme certains opus regroupent plusieurs morceaux cela fait 168 œuvres en tout !
De la difficulté à jouer seul...
Jouer à 4 mains tout seul selon le principe du «re-recording» pose de gros problèmes de synchronisation. En effet, lorsqu'on joue à deux l'aspect visuel est très important : on jette un œil sur l'autre pour telle ou telle attaque importante. On est privé de ce support en jouant seul et l'idéal serait d'avoir un hologramme à côté de soi !
Il y a fausses notes et fausses notes...
Dans certains enregistrements (la majorité à vrai dire) certaines notes de mon piano sont fausses, surtout dans l'aigu. Ne les confondez pas avec les vraies bonnes fausses notes que je joue !
Ce qui est pratique c'est que je peux me défausser en disant : «Ah ce n'est pas moi qui me suis trompé, c'est la clarinette !»...
Enthousiasme vs Perfection
On ne retrouvera pas dans ces enregistrements amateur la perfection d'un studio et d'un pianiste professionnels (seule la sonate op.6 a été enregistrée chez un pro). Mais nous espérons que l'enthousiasme mâtiné d'une pointe de boulimie vous apportera quelques satisfactions...
Les plus imparfaits feront l'objet d'une deuxième version ces prochains mois.
La partie emergée de l'iceberg...
Une intégrale des œuvres avec numéro d'opus n'est pas vraiment complète. Il y a chez Beethoven une kyrielle d'œuvres sans opus classées avec un numéro précédé de «WoO» ce qui veut dire : «Werke ohne Opus». Tout n'y est pas d'une importance capitale mais il y a quelques pépites, comme ses Chants Irlandais ou bien la célébrissime «Lettre à Elise»...
Tout n'est pas transcrit
La grande majorité des œuvres de Beethoven a fait l'objet d'une transcription pour piano à 4 mains : cas unique dans l'histoire de la musique et qui en dit long sur sa popularité. Mais que faire des autres ? Il y a trois options : bricoler un arrangement personnel, jouer la transcription pour 2 mains quand elle existe ou bien jouer la version telle quelle lorsqu'il s'agit d'une œuvre pour piano à 2 mains. J'ai panaché ces trois solutions.
Andante favori
Vous voulez savoir quel est, à ce jour, mon enregistrement préféré ? Eh bien je vais vous le dire : la quatrième Bagatelle de l'opus 33 ...
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